James
‘’Je me souviens encore d’elle, comme si elle était mon rêve, comme si elle était apparue soudain, dans un rêve, dont les souvenirs ne sont que flous. Je rappelle de son visage bronzé, ses cheveux lisses et bruns, et ses magnifiques yeux verts et perçants, me regardant d’une façon si perturbante, que je ne pouvais lui parler sans laisser mes paroles trembler. Je me rappelle des lettres pleurantes qu’elle m’envoyait après que je sois partit, ses lettres sont passées de l’incompréhension, aux insultes, de l’amour à la haine. Je me rappellerais toujours, de la dernière fois que tu m’as regardé, ton regard encore pleins d’amour, tu ne le savais toujours pas, et j’aurais dû te le dire, je comprends que tu me haïsses, mais jamais je ne cesserais de t’aimer, de te regretter, et de te pardonner. Puis, je suis partit, et à partir de ce moment, plus rien, plus de famille, plus de parents, plus de sœurs, plus de frères, plus d’amis, et surtout, plus de toi, plus d’une personne pouvant me faire oublier ma vie en un simple regard. C’est ringard n’est-ce pas ? De dire tout cela, mais le jour où cette personne qui vous regarde et vous fait tout oublier existera pour vous, alors, vous ne trouverez plus toutes ces paroles ringardes, mais réelles, on ne peut plus réelles, et surtout, vivantes. Ce jour ci, je la tenais dans mes bras, elle s’était endormie, pendant 1 heure je l’ai regardée, sans me lasser de son magnifique visage, puis, j’ai posé mes mains sur sa tête, je l’ai embrassé, et l’ai posée sur le lit. Je suis parti laissant les larmes couler sur mes joues, laissant mon cœur se briser, pleurer, hurler. Je suis parti, sans prévenir personne. Je ne savais pas comment faire autrement, je ne savais pas quoi faire pour tous les épargner et ne pas leur faire du mal, mais j’ai récolté tout le mal que j’aurais pu leur faire, et je les ai laissé crier mon nom, afficher des photos de moi sur les murs, prévenir la police, puis enfin, je les ai laissé croire le plus simple, j’étais mort. ‘’
‘’Je ne sais pas, je ne veux pas savoir, je ne veux plus rien comprendre, plus rien savoir, mais je veux croire. Croire, qu’il n’a pas souffert, qu’il n’a pas eu mal. Je veux croire qu’il est mort, et qu’il ne nous a pas abandonné, je veux croire, que plus jamais il ne souffrira. Je ne sais pas ce qu’il avait fait de mal, ni ce qu’il méritait, mais je veux par-dessus tout, qu’il soit innocent. Je ne veux pas l’oublier, mais je ne veux pas que d’autres que moi-même me parle de lui. Je veux me rappeler de lui comme je le voyais, et non comme les autres le connaissait. Je veux me rappeler de lui, comme le jeune homme qui m’aimait de tout son cœur, qui parlait de moi comme un poème, qui me regardait avec ses beaux yeux bleus en me disant des mots d’amour, je veux me rappeler de lui comme mon propre poème. ‘’ Léa.
‘’Je ne sais pas si je l’oublierais, ou même si je l’ai déjà oubliée. Je ne sais pas si je suis humain, ou loup, je ne sais pas si ce que j’ai fait est bien ou mal. Je ne sais rien, et je ne veux rien savoir. ‘’
James, il ne se comprend pas, il ne se connaît plus, il ne reconnaît plus sa vie. Déterminé, oui il l’est, compréhensif, oui il l’est, mais est-ce que les autres le comprennent ? A fleur de peau, oh… Si seulement il ne l’était pas… Romantique ? Il n’en a plus besoin… Généreux ? Oh… Bien trop… Quitter sa famille ayant peur de leur faire du mal, n’est-ce pas généreux ? De quitter sa vie, par peur de gâcher celle des autres. Quelques amis, histoire de ne pas à avoir à contenir son si lourd secret tout seul, puis plus rien.